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Death Cannibalism 01



 
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I've heard about your honeyd words..
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Anonymous

Jeu 23 Fév 2012 - 22:20

Who told you about me ? ♠


Hatsue Kyoku ft. Girl. Sawazawa
.
Je me présente. Je m'appelle Hatsue. Et je suis une contaminée. Suite à une morsure, je suis devenue cannibale, pas par choix, mais bien par besoin. Je vais partie de ce pourcentage de la population parisienne qui terrorise l'autre pourcentage de la population qui elle est saine. Mais je le vis bien. Je fus contaminée par mon père à l'âge de 6 ans, et je perdit l'usage d'un œil à cette époque là. Je fus ensuite élevée par ma Wrist de mère, qui quitta les Wrists et devint par la même occasion désertrice. Elle me quitta quand elle estima que que je n'avais plus besoin d'aide pour vivre. Je ne sais pas si elle est encore en vie ou non.

Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours eu un caractère relativement étrange. Je me sais forte, égoïste et j'avoue avoir un côté casse-cou presque sadomaso. Mais c'est une chose qui ne se contrôle pas. Je possède une personnalité forte, je ne me laisse pas marcher sur les pieds. La vie que je mène ne permet pas d'afficher la moindre petite faiblesse.



Dernière édition par Hatsue Kyoku le Dim 29 Avr 2012 - 18:52, édité 1 fois
Invité
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Sam 3 Mar 2012 - 21:12




Sometimes I get this feeling ♠


Et quand votre monde s'arrête, c'est comme si plus rien n'avait de saveur. C'est comme si plus rien n'avait d'importance. Vous reprenez de mauvaise habitude, parce que vous n'en avez plus rien à foutre de ce qu'il peut bien vous arrivez. Quand votre monde, quand tout ce à quoi vous avez pu croire s'évapore, vous n'avez plus envie de rien. Vous restez là, à regardez, et attendre que le temps passe avec une lenteur mortelle, vous crevez d'ennui dans votre canapé, tout vous indiffère et vous ennuie parfois. Plus rien ne vous distrait, c'est une large vide qui s'installe en vous, car tout ce que vous avez été n'a plus de sens aujourd'hui, parce que vous avec tout perdu. Et ce que vous avez perdu, prends tellement, tellement plus de valeur. J'étais là, assise sur mon canapé, le monde s'étendait devant moi, à travers la triste fenêtre de mon appartement, je regardais les choses, je regardais la tristesse du monde à travers la fenêtre. J'avais repris de mauvaise habitude, j'avais recommencé à fumer. Et je sortais simplement plus de chez moi. J'ai lu quelques part qu'il fallait écrire quelque chose dans un truc pour ne pas perdre la notion des choses, du temps. Alors j'écris, car je ne sors plus, je ne me nourris plus car je n'ai plus rien à manger chez moi. Je ne sors pas, je n'en ai plus envie. Mes jambes déjà bien fines, maigrissait à vue d’œil, je perdais du poids à ne plus pouvoir en compter.

Seulement mes cheveux gardaient leur vigueur, comme s'il aspirait toute la vie qu'il y avait en moi. Je trouvais ça tragique, dramatique au possible avec un manque de niaiserie qui me plaisait, quand je me regardais dans un miroir, je trouvais cette fille aux joues creusées d'une beauté écorchée vive avec mes longs cheveux gris perle, c'était d'un triste, je n'étais que l'ombre de moi même. Je donnais de la valeur à des choses qui sont absolument ridicule. S'il savait..




Dernière édition par Hatsue Kyoku le Lun 5 Mar 2012 - 21:45, édité 2 fois
Invité
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Lun 5 Mar 2012 - 0:50




Douxième jour ♠



J'ai perdu 5 kilos. J'ai mal au crâne six jours sur sept et quand je n'ai pas mal au crâne c'est que j'ai réussi à m'endormir pour une heure ou deux. J'ai cernes qui prennent une couleur gris violacée, mon aspect est magnifiquement pitoyable. Je crains de ne plus pouvoir bouger d'ici une semaine, peut être même de casser quelques choses si je ne me nourris pas. Je n'arrives pas à me nourrir. Je n'arrive plus à sortir. Alors ce matin, mon rituel depuis ces 12 derniers jours se répéta une nouvelle fois. Sans plus vraiment me surprendre. Je ne me réveillais pas, car des difficultés à m'endormir je trouvais, et lorsque j'arrivais à enfin m'endormir, j'étais hantée de cauchemars, mais pas seulement des cauchemars, de rêve si magnifiques et si lointains, qu'ils me semblaient tristes et fantaisistes. Et les heures de la nuit s'étendent dans le temps et prennent des longueurs inimaginables. Je quitte mon lit. Et je traîne mon corps de plus en plus décharné vers la salle de bain, ou j'observe comme une bête curieuse celle qui se tient en face de moi dans le miroir. Elle n'a plus les joues rosées, elle n'a plus les lèvres humides et roses, elles sont sèches parfois elles saignent parce qu'elle craquent, cette fille a des cheveux longs, toujours détachés, car elle trouve cet aspect plus pathétique, cette fille se complait parfois dans sa solitude, sa dépression et sa morosité. Mais ses cheveux sont absolument magnifiques. Ses yeux sont ternes, et son corps...les clavicules sont presque apparentes et les os des épaules se font plus apparents. Sa taille s'est affinée, ses cuisses prennent peu à peu une forme plus squelettiques que bien chair. Et quand je comprends que ce reflet c'est moi, je souris faiblement et me traîne sous l'eau.

La suite est d'un ennui terrible. Je sors enfin de la salle de bain, je reste en peignoir et je m’assoit sur un fauteuil, à côté du cendrier qui se remplit et se remplit doucement, j'allume une cigarette, puis une autre, puis une autre, et ainsi de suite, je bois de l'eau, je bois beaucoup d'eau, c'est la seule chose que mon corps m'autorise à ingurgiter. De l'eau, à la paille dans un verre très haut et transparent, il a une forme de gouttes. Et parfois, comme aujourd'hui, je pleure, et je ne sais pas pourquoi, je pleure tout simplement, je n'essaye pas de le contrôler, parfois même je souris en pleurant, ce sont des larmes qui coulent le long de mes joues, mais je ne veux pas les comprendre, je les laisse faire leur chemin sur mon visage. Je reste là, parfois j'ouvre un bouquin, en ce moment je lis de très vieilles poésies c'est du Baudelaire, ça parle de voyage, de mort et de beaucoup d'autre choses, c'est très beau et parfois c'est triste, l'un empêche pas l'autre. Je reste seule, avec mes doutes et mes peines, je reste seule. « - Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. » Ah, que le temps est long quand on ne trouve plus à faire.










Dernière édition par Hatsue Kyoku le Mer 21 Mar 2012 - 18:20, édité 1 fois
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Dim 18 Mar 2012 - 0:07




Quinzième jour ♠

Je n'ai pas de visites. Dans le monde où je vis, les amis sont rares, je suis presque convaincue qu'il n'existe pas de bande d'amis, de groupe d'amis qui se baladant en groupe dans les bas fonds à rire et à fumer allègrement, avec la joie de vivre orgueilleuse. Je crois que ce matin, je vais bien. Mais ça ne veut pas dire que je vais mieux. Ce matin, j'ai pu me lever. Mon réveil est de plus en plus difficile et je m'affaiblis beaucoup au fur et à mesure des jours. Mon corps accepte encore assez de nourriture pour que je puisse survivre. Je ne bouge plus de chez moi, le monde extérieur n'a plus de saveur, il ne m'apporte plus rien, je reste avec mon frigo qui petit à petit se vide tranquillement. Mon appétit me fait défaut, j'adore me dire que je suis tout de même absolument pitoyable et d'une faiblesse définitivement nulle. Je me trouve nulle, je me trouve pitoyable, tout est de ma faute, je vis avec une culpabilité qui me hante qui me bouffe qui me ronge petit à petit, mais je crois que ce n'est pas tout. Au et à mesure que les jours passent j'ai l'impression d'avoir perdu autre chose, de pleurer autre chose, je prends conscience de beaucoup de choses. Égoïste, nymphomane, orgueilleuse, garce, insupportable, imbuvable, invivable avec une fierté à toute épreuve, et j'étais indépendante, sans attache, j'étais tout ça. Je le suis encore, mais pour l'être il me manque quelque chose d'autre, il me manque, et ça m'arrache la gueule de le dire. Je m'allume une cigarette, alors si je n'ai pas tout ce dont j'ai besoin. J'ai l'impression de me répéter au fil des jours, il y a des tellement de choses que j'aurais aimé dire, j'aurais voulu protester contre tout ça, j'aurais voulu hurler, j'aurais du rester, j'aurais du savoir, j'aurais du beaucoup de choses, mais lâche comme je suis apeurée comme je l'étais à ce moment je suis partie tentant de sauver mon égo et mon orgueil, alors que peut être il était temps de le laisser de côté. Mais non.

J'ai un verre plein de sang en main, une cigarette dans l'autre, et je le bois doucement, ne voulant pas le vomir par la suite. Je portais une éternelle chemise, les jambes nues, dans mon éternel fauteuil, à me dire que j'ai été bien conne. Que j'ai été conne de croire qu'il y aurait pu il y avoir quelque chose, conne d'avoir pensé que l'on pouvait peut être m'aimer. Conne de penser que lui aurait pu le faire, conne d'avoir eu cette pensée prétention, conne de tout et stupide de beaucoup trop de chose. Oh oui, c'était prétention. J'ai pensé qu'on aurait pu me faire ressentir quelque chose, devenir autre chose qu'un objet de plaisir, qu'on aurait me prendre moi et tous mes autres défauts. Ah oui, j'ai été conne de penser que ça aurait pû être lui. Je m'en veux.



Dernière édition par Hatsue Kyoku le Mer 21 Mar 2012 - 18:20, édité 1 fois
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Lun 19 Mar 2012 - 0:33




Dix septième jour ♠

Et toi ? Qu'est ce que t'en penses de tout ça ? Dis moi ? Qu'est ce que tu en penses ? Qu'est ce tu penses de tout ça ? Mais regarde moi la silhouette pitoyable que j'aborde ? Qu'est ce tu penses de mon pathétisme ? Est ce que tu as repris les mauvaises habitudes ? Aller tuer tout ce qui pouvait bouger, baiser tout ce qui passe, vivre sans tous les malheurs qui n'avait que pour racine commune ma simple personne, ne suis-je pas d'une tristesse atroce ? Je regarde dehors, et j'ai envie de sortir. Pour la première fois depuis des jours, depuis peut être même des semaines. Je me suis habillée largement, pour masquer ma maigreur, un jean plutôt large, une sweat à capuche et des bottes que je perdais presque. Je priais pour ne pas le croiser. J'ouvris la porte presque déterminée à sortir. Le clarté m'agressa les yeux et la peau. Je fronçais les sourcils, n'appréciant pas ce changement d'ambiance. Je me sentais mal. Je fis un pas. Je respirais l'air immonde des bas fonds, je préférais l'odeur de tabac froid de chez moi. Je descendis les marches en me tenant à la rampe, parce que l'effort me semblait surhumain, simplement dur et impossible à réaliser sans une aide. Je m'arrêtais en bas des marches, voyant le hall d'entrée poussiéreux et la porte entre ouverte, je la poussais et regardais autour de moi. J'en avais pas envie. Je m'accroupissais , tout me semblait dur.

« Hatsue, chérie je t'ai apporté à manger ! » C'était une voix féminine, rauque, calme et grave. Une femme aux longs cheveux bruns entre dans un petit appartement, où une petite jeune attendait patiemment à une table. Elle avait une oeil plus claire que l'autre. Son prénom la jeune femme venait de le prononcer, c'était une femme très belle, qui portait un sac où l'on voyait grossir une tâche rouge, la petite tourna la tête, souriant, faisant presque peur à sa mère que cette enfant qui semblait si normale pouvait vivre de chair humaine, s'en nourrir et se délecter de tout cela. La mère d'Hatsue, ancienne wrist avait du mal encore à accepter cette nouvelle vie, cette nouvelle enfant, cette nouvelle gamine qui avait l'apparence d'Hatsue, qui avait le sourire d'Hatsue, mais une partie de cette Hatsue pouvait à tout moment la dévorer et ne le regretter qu'après. Hatsue malgré son jeune âge voyait parfaitement bien les regards de sa mère. Sa mère était si belle que bien vite elle en oubliait les regards de sa mère. La jeune enfant se dirigea affamée vers sa mère qui lui tendit le sac en gardant ses distances, Hatsue l'attrapa et l'ouvrit découvrant des membres tout juste coupé.

Qu'est ce que ça vient foutre là ? Ma relation avec ma mère ? Sérieusement ? Maintenant ? Je haussas les épaules. Au moins je penserais à quelque chose de heureux. Du moins si on oublie le fait qu'elle m'est abandonnée quand elle estima que j'étais prête. Non, voir sa fille devenir une tueuse c'était trop lui demander. Je me relevais et retournais chez moi. Parce que vous pensiez que j'allais faire un tour ? Je suis autodestructrice, pas suicidaire, la vie de vaut rien. Mais rien de vaut la vie. C'est pas de moi.



Dernière édition par Hatsue Kyoku le Mer 21 Mar 2012 - 18:28, édité 1 fois
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Mar 20 Mar 2012 - 23:03



vingtième jour ♠

Aujourd'hui, je sors, je vais me balader, je vais montrer à la face du monde ma terrible maigreur et regarder le monde danser et aller à ses occupations routinières ennuyeuses de personne actives qui vit dans la peur des contaminés. Mes cheveu sont très longs, ils ont poussés c'est magnifique. Ils sont longs, un peu plus foncés puisque ma couleur s'évapore doucement. Ah parce que vous pensiez vraiment que j'avais les cheveux gris de naissance ? Oui c'est beau l'espoir vous êtes mignons. Vous remarquerez que je reste terriblement ironique, voire presque cynique. Mais je vais sortir des bas fonds, il faut que je prennes l'air, il faut que je m'éloigne des bas fonds il faut que je m'éloigne de chez moi, aujourd'hui est un jour immonde, aujourd'hui est un jour qui me rappelle mon retour chez moi, en sang, quand qu'il m'a dit qu'il fallait que je l'oublie.

Je rentrais chez moi, essayant de rendre le retour le moins long possible, ne voulant pas croiser des contaminés, mais au final, ils étaient bien trop occupés à bouffer ceux qui avaient été cramés dans la descente de Wrists, pensez à eux eut pour effet de relancer ma douleur. Je me pris le ventre et continuais de marcher, je ne m'arrêterais que chez moi. Quand je vis mon immeuble j'entrais enfin chez moi et quittais mes fringues sans même me poser de questions, tout ça devait rester derrière moi, je brûlerais ce reste de ... bref. Je les roulais en boules et les foutais dans une sac plastique avec possibilité de le brûler par la suite. J'entrais dans ma douche avec des envies de pleurer mais je m'en empêchais, la faiblesse c'était pas pour moi. Sous l'eau glacée, j'eus une dernière douleur, comme une dernière contraction qui me fit plus mal tout ce que j'avais vécu dans la journée. Du sang, encore du sang, je ne me pensais pas capable d'en perdre autant. Et puis j'ai perdu autre chose. Pas du sang. C'était plus horrible à voir, c'était là devant moi. J'eus un mouvement de recul, me plaquant contre les parois de la douche. C'était juste là. J'en tremblais, j'en eus une crise de nerfs atroce, je restais sous la douche, l'eau glacée attaquant ma peau, je tremblais et enfin, et pour la première fois depuis très longtemps je me mis à pleurer. Mais un vrai sanglot, un vrai cri de douleur, une souffrance illustrée par un hurlement, j'avais envie que ce truc dégage, j'en veux plus, j'en peux plus, c'est trop pour moi, c'est trop d'un coup ce truc ne devrait pas être là, ça devrait pas arriver. Je pleurais, et pleurais et je n'étais plus capable de m'arrêter, c'était bien une chose que je ne pourrais jamais changer. Je ne savais pas comment réagir face à ça. Qu'il me pardonne, qu'il me pardonne un jour, parce que ça à vivre seule c'est pas possible. Je n'en suis pas capable, je ne peux pas, je sais ce qu'il va se passer. Ça ne me fait pas peur. De toute façon avec ça, j'ai plus envie de sortir, j'ai plus du tout envie de sortir.

Je m'en suis débarrassée sans cérémonie particulière. Mais j'ai pleuré. Beaucoup. Rendez moi ma vie. Je vous en pris, rendez la moi. Oh et ramenez le moi.


Invité
Anonymous

Ven 23 Mar 2012 - 0:28



vingt troisième jour ♠

Si on devait me demander de le décrire, je pense que je pourrais dire ça :

Ce type à une dégaine de branleur des Bas fonds, c'est normal c'est là qu'il habite. Quand vous le voyez soit tu cours, soit tu approches. Parce que c'est pas avec ce qu'il a aux mains qu'il donne envie de lui donner des enfants. Non, c'est sure que ce n'est pas la première chose à laquelle vous pensez. D'abord, la première chose que vous voyez c'est son sweat rouge d'exhibitionniste, puisqu'on a l'impression que ce truc n'a pas de zip, c'est un vêtement manches courtes, au faîte. Alors au final, qu'il est rien ou ça c'est presque pareil. Vous distinguer quelque chose sur ses avant bras, mais de loin, c'est pas évident. Non, pour moi ça ne s'est pas passé comme ça. Non, pas du tout même, je n'ai pas eu le temps de détailler, la musculature nerveuse de Lou, où même le tatouage monstrueusement énorme qui recouvrent une bonne partie de son torse, et puis c'est sûrement les plus beaux yeux de connard que j'ai pu voir dans toute ma vie. C'est pas simplement bleu. Vous savez, on dit que les yeux sont les reflets de l'âme. Je n'aime pas me dire que son âme doit être aussi belle que ces yeux, ce serait trop bizarre et effrayant. Lou est blond aux yeux bleus, une description physique d'ange, ou non d'ailleurs, pour un sale caractère. Avec la dégaine de branleur à deux balles, s'ajoutent le fiat qu'il soit imprévisible, comment voulez savoir ce qu'il peut penser, comment voulez le comprendre, cette tête avec pour seule expression préféré un sourire sadique. Du moins c'est les premières choses que l'on voit. Mais quand on y réfléchit, quand on cherche, quand on creuse, quand on insiste, sans même le vouloir il livre bien trop de choses.

Il ne dort pas. Ou presque pas. Il vit dans une perpétuelle paranoïa qui vous prouve à quel point il peut aimer la vie, parce que vouloir s'y accrocher avec autant de rage, c'est pas parce qu'on la déteste. Toujours sur ces gardes, et d'une fierté et d'un orgueil qui ressemble à une sorte de montagne entourée de barbelés. Sur son passé on ne sait rien, il est pas du genre à bavarder sur lui. Il préfère sortir des phrases genre : " On baise ", " Mais allez, t'es chiante ", " Non, je dors pas. " " Ta gueule. " " Tss. " Très expéditives n'est pas ? Sans le vouloir, je me suis habituée à sa présence, vous savez, traîner derrière lui et le voir presque plus grand qu'il ne l'est déjà, l'attitude désinvolte, et le regardez persécutez on ne sait qui par pur plaisir égoïste. Ce dos, ( son cul aussi ). C'est Lou, on le changera peut être avec ça. Et puis qui lui demande de changer ? Moi ? Non, certainement pas. Et puis je suis pas sure qu'il soit opé pour changer pour quelqu'un, et il a bien raison. Liberté. C'est peut être ce qui le décrit le mieux, ce qu'il cherche le plus, la liberté, quitter les bas fonds, peut être même quitter Paris, quitter tout ça pour pouvoir vivre sans entraves et sans limites. C'est comme un esprit libre enfermé dans une espace puant et boueux où les journées de merde peuvent s'enchaîner sans que l'on puisse savoir combien de temps ça va durer. Vous savez, quand on a côtoyé Lou on change vite de point de vue sur ce type. Quand on cherche à comprendre pourquoi il fait tout ça, on se dit qu'il a bien un raison, que de toute façon, vous acceptez tout ça. C'est même pas triste à dire, je trouve ça beau.

Il vit dans le bordel, mais dans un bordel de mec cultivé. Et ça, c'est certainement ce qui peut le plus étonner. Je ne suis pas souvent allé chez lui, chez moi il y a un frigo, alors forcément c'est mieux. C'est un bordel pas possible, mais un bordel avec pleins de bouquins,pleins de choses que vous ne suspectez pas, mon premier souvenir dans cet appartement n'est pas le plus doux, mais c'est tout de même le premier. De l'histoire surtout je crois. J'en sais rien, c'est un truc qui m'a choqué, qui m'a plus peut être même. Interdiction d'y toucher, vous savez, ce sont des détails, beaucoup de détails qui font que ... J'en sais rien. Il paraît que je le connais pas. Vous savez quoi ? Peut être que je me trompe royalement, que j'ai tout faux, que franchement je suis bien conne de pouvoir penser tout ça. Peut être. Peut être pas.


C'est ce que je dirais.


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Ven 27 Avr 2012 - 22:02




Le premier jour du reste de ma vie.

Habillée d'un noir de deuil, je ressemblais à la dernière des connes. Sauvagement torturée par un sentiment de frustration intense, je n'avais pas demandé de conte de fées, je suis pas conne à ce point. Mais j'étais conne de penser que je pourrais être autre chose que la pute des Bas Fonds. La contaminée, expérimentée en matière de cul. Vous m'avez vu n'est ce pas ? En noir de haut en bas, je me préparais au massacre des dernières traces de Lou dans mon appartement. J'allais enterrer vivant mon espoir, le laisser hurler à la mort à en cracher ses poumons, j'allais enterrer mes sentiments, j'allais enterrer cette pseudo relation à sens unique. Il n'y a que la vérité qui blesse n'est ce pas ? Le pire coup de machette que j'ai reçu dans toute ma vie. L'atroce douleur quand on vous arrache un membre, quand on vous tire une balle, à côté de ça, de ce que j'ai ressenti quand il m'a descendu, c'est du pipi de chat, c'est de la merde. J'écrasais Hatsue la faible, je lui crachais dessus, la méprisait et la laissait périr comme un cafard dans un coin de la pièce, la noyant dans la javel. L'agonie était magnifique, surtout lorsqu'elle est douloureuse. Je me regardais dans le miroir, Reine des connes aux pays des branleurs, j'étais trop bien pour eux. J'étais trop bien pour toi. Je prenais tout, tout ce qui avait été en contact avec lui, tout rien ne resterait, de ma vie de je t'efface avec une rage que je ne dissimulais même pas. Et après ? Et après, je quitterais cette pièce vierge de toute présence autre que la mienne, mon endroit, mon espace, ma vie à nouveau. Rien, plus rien. Juste Moi. Comment avais-je pu penser que je pourrais vivre pour quelqu'un d'autre, pour toi ? Je riais seule. La douleur hein ? J'étais vide, et froide comme un serpent, cynique et ironique comme la dernière des salopes. Après ? J'irais me faire baiser, sauté, pénétrer par le premier venu, le premier paumé de service qui voudra bien souillé mon âme par la plus tragique et dégueulasse des manières. Viens bébé, on va tester tes nouvelles MST.

Tes petites agressions mesquines, ce sont des coups dans l'eau... T'es comme un gosse qui s'est fait mal, et qui essaye de pousser les autres dans le bac à sable pour qu'ils se fassent mal aussi. Hell - Lolita Pille

Je vais devenir tout ce qu'on désirer de moi : Une pute. N'est ce pas un beau mot ? La dureté et sécheresse du P, la rondeur et la sensualité du U, le T droit et fier impassible et neutre, et le E, hésitation avant la folie. Pute. Moi quoi. Conne et pute. Tout un programme. Baisée et prise n'importe comment dans les bas fonds, dégueulasse jusqu'au possible, le sourire aux lèvres de la jouissance dégoulinante, visqueuse et blanchâtre. Prenez des photos, c'est pas tous les jours qu'une pute réussit à être classe dans sa vulgarité. Dans les Bas Fonds il fait sombre, dans l'obscurité je me noie, et avec délice et bonheur je me noie. La lumière pour les gens bien, ouvrez grands les yeux contaminés pourris jusqu'à la moelle, nous sommes haït et dans l'obscurité nous ne voyons rien. Ne faîte pas cette tête. Pauvre con, tu pouvais pas fermer ta gueule ? Tu pouvais pas la fermer ta grande gueule de débile ? Hein ? Avec ta tête de sadique dégénéré ? Il fallait que tu l'ouvres hein ? Il fallait que tu bombes le torse Hein ? Il fallait montrer à qui ? A moi ? Il fallait que tu me prouves quoi ? Il fallait que tu me prouves quel connard t'étais ? Magnifique, j'en suis blessée. Lasse et fatiguée, j'étais dans mon canapé, passant ma main sur ma cuisse poisseuse, et poussiéreuse, un cadavre dans ma baignoire prêt à être découpé et placé de manière rangée, droite et parfaite dans un frigo. Et pour mes crimes, je suis condamnée à ne jamais voir la lumière, à ne jamais voir le bonheur, cette illusion qui vous fait oublier à quel point il est éphémère et qu'il ne vous paraît beau que lorsqu'il agonise dans le fond du broyeur de votre évier de cuisine. Vous connaissez la suite de l'histoire ? Non ? Moi oui.

La suite de l'histoire est dégueulasse. Sauvez moi





Invité
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Lun 21 Mai 2012 - 23:11
J'ai trouvé des pilules dans une vieil immeuble des Bas Fonds, traînant ma carcasse qui reprenait forme et vie, je redevais aussi désirable voire plus qu'auparavant. Et j'ai trouvé une bouteille de whisky aussi. Je n'aime pas le whisky, mais ça reste de l'alcool. Et l'alcool n'a jamais réglé les problèmes, mais l'eau et le sang ne l'ont pas fait. Et le sexe n'a fait que me rendre plus sale et souillée, alors régler mes problèmes avec de l'alcool me semblait être la plus intelligente des solutions à mon problème. Et ce soir, je serais saoul, et que voulez vous que j'y fasse ? J'ai toujours été excessive, alors autant que je le sois dans la folie. Autant que je sois saoul et folle, flâner dans les rues, titubante et dégoulinante d'autre chose que la semence masculine blanchâtre. J'aurais été baisée par tout Paris. Certain fêteront leur anniversaire, moi je fêterais l'anniversaire de la perte de mon innocence, la plus grande erreur de ma vie, après être tombée amoureuse. Et tous les matins, il y a toujours 30 petites secondes, où j'espère que ce n'est qu'une mauvaise farce, mais la réalité me rattrape bien vite. J'ai repris des formes, je reste toujours maigre, et je ne compte pas reprendre tout le poids que j'ai perdu, je veux que mon corps garde une marque de la souffrance, parce que je ne compte pas l'oublier. Tout ça, pour ça. Affalée sur mon canapé, je passe plus de temps nue qu'habillée. Je pris la bouteille et fit passer les pilules avec de l'alcool, vous savez ce qu'on dit, alcool et médicament font mauvais ménage, c'était pas une tentative de suicide, j'avais envie de planer.

Pourquoi j'étais trop bien pour toi ? Parce que je suis bien plus sympathique que toi. Parce que j'ai accepté ta présence alors que toi t'es con et t'es bordélique. Je suis trop bien pour ce monde. Je suis trop bien pour eux. Surtout pour toi. Parce que moi au moins j'aurais le droit au bonheur. Il sera terne, mais il ressemblera à quelque chose, la seule chance de bonheur pour toi c'était moi. Et oui c'est prétentieux, mais c'est tellement vrai. On aurait construit une maison en légo ( faîte pas attention, les pilules font effet ). Elle aurait été de toute les couleurs, du moins les couleurs possibles des légos, rouge, bleue, blanche, verte et noire. Les pièces transparentes j'en veux pas. Une maison en légo, fragile, sans fondation. Vacillante sur une première pièce de légo. Et toi, t'as foutu un coup dans ma maison en légo. Et bam. Tout s'est détruit dans un fracas immonde, tout est tombé et j'a laissé faire. C'était fragile tout ça. Mais je ne le suis plus, j'ai plus envie. J'avais pas envie à la base, mais tu m'as rendue faible, tu m'as rendue conne, tu m'as rien apporté de bien. Rien. T'as été qu'une passade de jeunesse, c'est ce qu'aurait dit une des figures paternelles, mais vu que j'en ai pas, c'est moi qui le dis. T'étais qu'une façade, une illusion, ma propre hallucination du bonheur. Je suis arrivée trop tôt, ou trop tard, ça dépends du point de vue. Je me consume, ça me consume, mais d'une manière différente de la dernière fois, c'est une autodestruction plus rapide. Et je suis presque déçue qu'il n'est pas passé la porte, parce qu'au final, il est pas venu se vider les couilles comme il l'avait promis. Lâche, t'as juste peur. Et moi maintenant, je m'en fous. J'ai tout perdu, même ma fierté, mais mon orgueil n'a jamais été aussi énorme. Je suis trop bien, je suis trop tout. J'ai pleins de défauts, mais mes qualités elles sont magnifiques. J'ai la tête lourde, mais assez de force pour m'allumer une cigarette et reboire une gorgée. Et puis d'un coup j'ai envie de vomir. Trop d'excès certainement. je deviens pas alcoolique, j'ai trop d'estime de moi même pour ça. Et je me traîne jusqu'à la salle de bain, méthodique, je ferme la porte, pose ma cigarette, m'attache les cheveux, je me penche et je vomis. Je me relève, me rince la bouche, tire la chasse d'eau, reprends ma cigarette et ouvre la porte, je vacille encore, mais je m'en fous, je souris une conne. J'étais mieux avant, enfin à l'intérieur. Vous ... savez ... psychologiquement. Je parle beaucoup moins qu'avant, voire quasiment pas. J'ai plus besoin de parler. Une pute ça n'a jamais parlé que je sache. Et une pute intelligente c'est comme une tâche, ça passe mal.

Je me réveille, j'ai du ... je sais même plus. Je me redresse, emmitouflée dans un draps. Et je me fous sous la douche. Personne m'a demandé de me remettre tout de suite non ? Alors venez pas me dire que ça passera, je le sais que ça passera. J'ai bien compris. Ma liberté à un goût tellement acre. Sous la douche, je reste des heures, l'eau toujours glacée. Et puis de toute façon, le bruit de l'eau masque mes larmes. Non, en faîte je m'en fous pas. Mais l'indifférence est facile à feindre. Surtout quand on est blessée. Respire
Invité
Anonymous

Mar 29 Mai 2012 - 0:42




Don't wanna kiss.
Don't wanna touch.

Dernièrement je me suis trouvée une sorte de bouche trou, plan cul fixe. Une sorte de remplaçant. Gentil, souriant, tout ce que vous voulez. Je l'ai rencontré dans le parc, hors des Bas Fonds, j'évite les bas fonds au maximum, l'impression que ces lieux sont hantés par le passé. Le mien, le "notre". L'idée même d'utiliser ce "notre" me donne la nausée. Alors je sors des Bas Fonds. Je ne porte plus que des couleurs sombres, du gris, du noir, du bleu marine, peu de couleurs vive et flashy comme on en voit beaucoup dans les rues du nouveau Paris, elles flânent dans les rues dans leurs haut de couleur jaune, rient comme des idiotes et passent à côté de moi, ne se rendant pas pas compte de la chance qu'elles ont. Mais moi, j'avançais vers le Parc, habillé d'un short en jean noir, un tee shirt bleu marine, et j'ai un sac en bandoulière de cuir noir. Je porte des boots à lacets, parce qu'on ne sait jamais quand les Wrist pourraient se mettre à ma poursuite. Je traîne au parc, je crois que c'est un bon endroit pour faire passer le temps.

Il n'est pas contaminé, vit dans un quartier calme du nouveau Paris. Il sait que je suis contaminée, mais il ne dit rien. Il doit être fou. Il s'appelle Henry. Il a cinq ans de plus de moi,il est très grand, un côté protecteur, brun, les yeux clairs si je me souviens bien. Tout pour plaire vous savez, il sourit souvent, il aime bien me prendre dans ses bras une petit illusion d'un bonheur complètement terne et fade. Il a la peau relativement tiède, il sourit beaucoup, je l'ai déjà dit, alors je me force à sourire. Je ne dors avec lui. Il ne vient jamais dans les Bas Fonds, il ne vient pas me voir, de toute façon, je veux pas. Il cuisine aussi. Mais moi je ne mange pas. Enfin je ne bouffe pas ces haricots vers et son poisson. Le Cannibalisme est un tabou de société vous savez, alors l'idée même d'aborder le sujet du repas le dégoute au plus haut point. Un être humain, mangeant un autre être humain. La peur la plus profonde étant terminé en nourriture pour un humain. Imaginez seulement. Alors on mange jamais ensemble. Déni le plus complet de ma nature la plus profonde, mais je m'en fiche. Il me satisfait sexuellement parlant, c'est pas dingue mais c'est toujours mieux que le n'importe quoi je ramasse chaque jour dans les bas fonds. Il est propre lui. Plus que les autres. « Ça te déranges si je fume ? » demandais-je avec déjà une cigarette à la bouche. Il hocha la tête affirmatif avec un grand sourire. Qu'il arrête de sourire ça m'énerve. Mais il a côté sécurisant qui est très appréciable. Il se ballade avec moi dans la rue, et il m'attrape la taille. Genre... Moi. Je ne tomberais pas amoureuse de lui. Parce qu'au fond, il m'ennuie profondément. Mon coeur n'est pas mis à l'épreuve, ce serait calme et simple. Et je crois que j'aime pas ça. Y'a rien qui m'enthousiasme. Et il est dans le déni, faisant comme si j'étais saine. Je ne le suis pas. Parfois il me demande pourquoi je suis... aussi... sombre. « Parce que je souffre tout le temps. » Il dit rien. Personnellement, je m'en serais sentie vexée s'il m'avait répondu ça, mais il semblait tout accepter, ma mauvaise humeur, mes refus, mon impulsivité, vous savez le genre de type bien, qui a tout pour plaire. Je lui souris, faiblement, un peu fatiguée de n'avoir rien fait. Il m'embrasse sur le front et me prends dans ses bras. Il m'entoure complètement, et reste là. Je crois qu'il attends que ma souffrance un jour s'envole, mais, elle ne partira pas. Je finirais mal accompagnée, dans une illusion de bonheur, incapable d'aimer, froide comme une serpent, coincée dans une rôle fait pour une autre. Je rendrais jamais personne heureuse. Je suis configurée pour ça, mais pour une seule personne et cette personne c'est pas lui. « Je me casse. J'ai faim. »


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I've heard about your honeyd words..
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