▬ QUALITÉS : Protecteur - Intelligent - Discret
▬ DÉFAUTS : Têtu - Misanthrope - Anxieux
▬ COULEUR DE CHEVEUX : [] Blond [] Châtains clairs [] Châtains foncés [x] Bruns [] Coloration [] Autre
▬ LONGUEUR DE CHEVEUX : [x] Courts [] Mi-Longs [] Longs
▬ TYPE DE CHEVEUX : [] Bouclés [] Ondulés [x] Lisses [] Crépus [] Perruque
▬ YEUX : [] Bleus [x] Gris [x] Verts [] Marrons [] Lentille de contact colorées [] Autre
▬ TAILLE : [] Très petite [] Petite [x] Moyenne (1m70) [] Grande [] Très grande
▬ CORPULENCE : [x] Équilibrée [] Menue [] Mince [] Maigre [] Grosse [] Élancée [] Musclée [] Costaud [] Autre
▬ VÊTEMENTS : Il fut un temps où Nathan était propre sur lui, habillé avec des vêtements de bonne facture, bien coupés. Il est passé vers un style plus sobre et généralement sombre lorsqu'il à rejoint l'Armée. Depuis quatre ans, il se vêt avec se qu'il trouve. Ca a des trous, des tâches, et l'ensemble n'est pas forcément de couleurs assorties.
▬ PÈRE : Richard De Camara
▬ MÈRE : Irina De Camara, née Saint-Ebène (✝)
▬ ONCLE MATERNEL : Sharon De Saint-Ebène
▬ DEMI SŒUR : Morganne de Saint-Ebène
▬ ANIMAL DE COMPAGNIE : /
▬ LIEU DE RÉSIDENCE ACTUEL : Il vit dans les bas-fonds, mais passe souvent à proximité de la demeure familiale des Saint-Ebène. Discrètement.
▬ FORTUNE : [x] Riche [] Plutôt riche [] Normal [] Plutôt pauvre [x] Pauvre
Il fut riche, mais est actuellement d'une pauvreté extrême due à sa fuite et à sa contamination. Même si techniquement il reste l'héritier de la fortune de De Camara, son père est toujours en vie.
HISTOIRE :
S'il était né à une autre époque, tout aurait pu être différent. Son métier aurait été tout autre. Sa famille n'aurait peut être pas eu besoin d'un garde du corps. Peut être que du coup, Nathan n'aurait pas eu de demi-sœur. Mais le quotidien de Nathan, c'est cette forteresse toute relative qu'est Paris. C'est le virus DC-01. Il n'a jamais connu que ça, n'arrive que très difficilement à imaginer un monde différent et s'interroge beaucoup trop sur ce qui se passe à l'extérieur de ces murs. Faut-il donc qu'on se protège de quelque chose de pire que le virus Death Cannibalism - 01, puisque ce dernier s'est déjà propagé à l'intérieur de Paris ? Il n'en sait rien.
Né à Paris, grandit dans le manoir familial, protégé des dangers et de la misère de par sa naissance dans une famille aisée (que l'on pourrait même facilement qualifier de riche). Nathan, c'est le fruits d'un mariage d'argent, destiné à faire prospérer le patrimoine familial. Fils de Richard De Camara, dont il est l'unique héritier, et d'Irina De Saint-Ebène. Un couple qui n'en porte que le nom, puisque d'autant qu'il puisse en juger avec le recul qu'il possède désormais, Nathan doute qu'il n'y ait jamais eu de réels sentiments entre son père et sa mère.
De sa prime jeunesse, il n'y a rien d'intéressant à vous raconter. Son père se désintéressa rapidement d'un enfant aussi jeune après s'être assuré que quelqu'un de qualifié prendrait en charge son éducation. Quelqu'un qu'il se contenterait de nourrir, blanchir et loger dans une résidence sécurisée, ce qui était bien suffisant pour prendre en charge un enfant si jeune. Mal lui en pris peut être. Car ce temps que Nathan ne passait pas avec sa mère aux côtés du précepteur, cette dernière l'utilisait pour conter fleurette à son beau garde du corps et tromper son mari.
Mais un enfant dans un monde d'adultes, ça s'ennuie rapidement. Et l'intérêt tout relatif que le tuteur qu'on lui avait attribué mettait à prendre part à ses jeux enfantins lassait Nathan, pour qui un camarade de jeux aurait été le bienvenue. L'annonce de la nouvelle grossesse de sa mère le ravit donc et, bien qu'il avait secrètement espéré un petit frère, nul ne put l'empêcher d'aller embêter joyeusement sa petite sœur. On lui avait dit qu'elle était aveugle. Être fragile qu'il fallait qu'il laisse tranquille dans sa chambre du sous-sol. Oui. Mais non. Nathan était têtu. Si elle était aveugle, il lui montrerait le chemin. Si elle était fragile, qu'à cela ne tienne, il la protégerait. Et l'enfant de cinq ans se voyait déjà tout auréolé de gloire à l'idée de cette mission suprême qui était la protection de quelqu'un de plus faible que lui. Chevalier en armure, sans peur et sans reproche ! Oh, il évitait de contrarier sa mère. Il visitait sa sœur lorsqu'elle s'absentait. Entraînait Morganne partout dans la maison dès qu'elle fut capable de marcher. Lui racontait les potins qu'il arrivait à récolter. Et s'il se faisait prendre sur le fait et réprimandé, il faisait profil bas, s'excusait… et recommençait dès qu'elle avait le dos tourné, sans le moindre remord. Morganne était bien plus intéressante que les adultes qui l'entourait. Elle, au moins, ne parlait pas de choses qu'il ne comprenait pas, de "budget" et de "politique"...
La vie s'était écoulée ainsi, jusqu'à ce que DC-01 ne vienne se rappeler à eux. Ils avaient été attaqués. Sans signe avant coureur, un contaminé s'était jeté à l'assaut de la maison. Un seul. Et pourtant, les dégâts qu'il avait alors infligés avait laissé le garçon bouche bée, incapable de réagir face à cette violente déferlante. Si sa famille avait été épargnée, c'était grâce à la protection dont ils bénéficiaient… Plusieurs de leurs gardes avaient trouvés la mort ce jour là. Dont l'un qui était cher à sa génitrice.
Nathan avait mis plusieurs jours avant d'agir. Pour se remettre du choc qu'il venait de subir. Pour affermir sa décision. Il allait s'engager. Il avait toujours su qu'il était du groupe sanguin O -. C'était le genre de tests qu'on avait fait à sa naissance. Il pouvait rejoindre les Wirsts s'il le voulait. Il en avait la possibilité. Et si jusqu'alors ce groupe ne l'attirait pas plus que ça, engoncé dans son quotidien si confortable, les récents événements lui avaient ouvert les yeux. Que se passerait-il si cela se reproduisait ? Resterait-il à nouveau sans rien faire ? Se laisserait-il dévorer sans bouger, hurlant sa peur jusqu'à ce que le souffle lui manque ? Pire, regarderait-il Morganne subir ça en ne songeant qu'à s'enfuir et à quitter ce cauchemar ? Il était encore jeune, il le savait, mais d'autres n'avait pas eu le luxe d'être préservé de la réalité. D'autres, à l'âge qu'il avait rejoignaient déjà les rangs de l'Armée. Il voulait savoir réagir la prochaine fois, tout en souhaitant de tout son cœur qu'il n'y ait plus jamais de prochaine fois. Il voulait protéger la ville, même si pour lui la ville se restreignait surtout à cette maison à cet instant. Alors, il l'avait annoncé un soir. Il rejoindrait les rangs Wrists, en tant que recrue.
Et c'est ce qu'il fit. Il rencontra de nouvelles personnes de son âge, quelques rares avec lesquelles il se lia rapidement d'amitié et d'autres que la jalousie ambiante tenait à l'écart. Ce ne fut pas tout rose, et s'il s'attendait à un peu d'action tout de même, la formation purement théorique que lui et les recrues suivait au QG avait plusieurs fois manqué de le décourager. Et si l'organisation était devenue pour lui comme une seconde famille, Nathan n'en oubliait pas pour autant sa véritable famille. Il retournait de temps en temps chez lui lorsqu'il en avait la possibilité, et ne manquait pas de passer le plus de temps possible avec sa sœur. Car il faut bien l'avouer, c'était surtout pour elle qu'il revenait. Certes, sa mère et son père lui manquait aussi, mais… Ce n'était pas comparable aux yeux du gosse qu'il était.
Lors de ses visites, Nathan ne se douta pas des traitements que subissaient Morganne, elle qui n'en parlait jamais. Il ne commença à soupçonner quelque chose que lorsqu'il revit sa sœur avec un collier autours du cou et plusieurs bandages au niveau des avants bras, cet anniversaire où il lui offrit une écharpe rouge… Et s'il n'osa pas lui poser de questions à ce sujet, il se promit d'être plus attentif lors de ses prochaines visites.
Et le temps passa. De recrue, Nathan passa novice. Une partie de l'apprentissage théorique fit la place à un entraînement pratique, dans lequel le jeune homme s'investit complètement. Il n'était pas exceptionnellement doué et ne possédait pas les capacités innées de certains de ces comparses, mais il était intelligent et apprenait vite. Les entraînements et les simulations pompaient une grande partie de son temps, et les visites au domicile familial s'en ressentaient, devenant un peu plus espacées. D'autant plus que, vers la fin de sa formation, Nathan commença à entretenir une relation sérieuse.
Il avait vingt ans. Le mois dernier, il avait prononcé son serment, avec ferveur. Il était devenu soldat. Sa famille était vivante et saine. Il avait une compagne. La vie semblait lui sourire. Et pourtant, nul ne peut prévoir ce que le destin nous réserve. Ce soir là, il s'était rendu dans le quartier des loisirs. Avait vérifié le nom du bar que lui avait fournit son amie et s'y était rendu. Ou du moins avait tenté de s'y rendre. Il ne se rappelle plus de tout. Seulement d'un coup à l'arrière du crâne. Fort. Il s'était écroulé dans la ruelle, comme une masse. Et quand il était enfin revenu à lui, il avait sentit un picotement au niveau de son poignet droit. Il avait ramené sa main au niveau de son visage. Avait écarquillé soudainement les yeux, sa tension montant d'un coup, faisant tambouriner le sang à ses tempes. Ce n'était… pas.. possible. Et pourtant, si. Il voyait bel et bien son sang dégouliner lentement le long de son avant-bras, glissant sur sa peau. Il se rappelle avoir eu un brusque mouvement de recul. D'avoir sortir précipitamment son poignard, et d'être resté immobile plusieurs minutes, la lame à trois centimètres de la plaie. C'était trop tard. Depuis combien de temps était-il inconscient ? L'amputation d'urgence devait être réalisée dans la minute. Son cours lui revenait en mémoire, passant en boucle dans son cerveau. Les doigts crispés sur l'arme inutile, il avait sentit des larmes amères couler sur ses joues. Il s'était redressé et, la vision rendue floue, avait poursuivit son chemin tant bien que mal avant de s'effondrer de nouveau ailleurs, un peu plus loin et de ne plus bouger. Pourquoi ? Comment ? Il avait été si bête de sortir sans son armure. Si bête. Si bête… Ses pensées fiévreuses s'emmêlèrent le reste de la soirée et une partie de la nuit. L'avait-on trahit ? Et pour quelles raisons ? Elle l'aimait, non? Alors si ce n'était pas elle, qui ? Un wirst ? Il se prit à prier pour que cette solution soit fausse. On lui avait parlé de certaines fausses preuves, mais de là à tendre une embuscade à un collègue… Si ? Il ne savait plus où il en était. Le reste de ses souvenirs se perd dans un océan de douleur qu'il n'aime pas se remémorer.
Pendant une semaine, il erra dans Paris en pilote automatique. De cette période, il garde certains flashbacks de personnes qu'il a tué et mangé. D'autres regroupant des scènes de viols. Voir parfois les trois à la fois. Lorsque sa mémoire se rappelait à lui, Nathan s'est souvent retrouvé nauséeux, le cœur au bord des lèvres. Il était devenu immonde. Un vrai monstre. Et à ses yeux, il ne restait plus qu'un choix possible. Mourir de la main d'un collègue. Et pourtant, son cœur lui fit prendre un autre chemin que celui du QG. Un chemin qu'il connaissait tout aussi bien par ailleurs. Celui de la demeure des De Camara. Pour revoir Morganne une dernière fois. Lui dire adieu.
Il était dangereux. Il le savait. Il l'avait même appris. Alors Nathan n'opposa pas la moindre résistance lorsque sa mère lui demanda de s'attacher, assis sur une chaise. Elle avait raison. C'était la chose la plus prudente à faire, la plus judicieuse. Il voulait mourir, pour ne plus blesser quiconque. Ce serait un comble s'il blessait ses proches alors qu'il venait leur faire ses derniers adieux. Et pourtant, il se sentit trahi lorsque sa mère ordonna à sa sœur de l'exécuter. N'était-ce pas ce qu'il voulait, au fond ? Cela lui importait-il tant que ce soit la main d'un collègue, et non celle de sa demi-sœur qui s'abatte sur lui ? Non… Il fallait qu'il meure, de toute manière. Alors, la mauvaise surprise passée, Nathan s'était résigné. Il avait fermé les yeux. Avant de les rouvrir sur un cri de douleur.
Morganne avait refusé. Et leur propre mère était en train de la torturer pour qu'elle lui obéisse. Ébahi, Nathan avait assisté à la scène, sentant son pouls s'emballer et ses doigts se crisper, ses ongles s'enfonçant profondément dans la bois de la chaise. Et quand le corps de sa sœur rendit les armes, la colère de Nathan explosa, toute sa haine dirigée vers cette femme qui se prétendait leur mère.
Il se rappelle avoir laissé derrière lui un cadavre, à moitié dévoré. S'être enfui dans un accès de lucidité, de peur de s'en prendre à Morganne par la suite. Il s'enfuit, trouvant refuge dans les bas-fonds de Paris. Et il y passa le temps qu'il faut pour réfléchir. Morganne n'avait plus personne. Plus personne à part le monstre qu'il était devenu. Comment pouvait-il envisager de mourir et de la laisser seule ?
Remontant à la surface quelques jours après, il découvrit qu'elle avait été recueilli par un oncle. Il remonta la piste jusqu'au manoir, l'observant de loin sans oser faire quoi ce que soit de plus. Il y repasse de temps en temps, s'assurant que tout va bien pour elle. Mais si c'est son existence qui lui a permis de continuer à vivre, Nathan s'est aujourd'hui fait à sa condition de contaminé, quatre ans après. Et l'idée de mourir le rebute. Pourquoi n'aurait-il pas le droit de vivre après tout, comme tout un chacun ?